Les troubles du spectre autistique à haut niveau de fonctionnement touchent de nombreuses personnes dans notre société. Il est essentiel de connaître et de comprendre les droits qui leur sont accordés afin de garantir leur bien-être et leur épanouissement. Cet article fait le point sur les droits fondamentaux et les dispositifs juridiques mis en place pour protéger ces personnes.
La reconnaissance des troubles du spectre autistique à haut niveau de fonctionnement
Les troubles du spectre autistique (TSA) regroupent un ensemble de conditions neurologiques qui affectent la communication, les interactions sociales et les comportements. Les personnes ayant des TSA à haut niveau de fonctionnement peuvent présenter des compétences cognitives et linguistiques supérieures à la moyenne, mais rencontrent des défis au quotidien, notamment dans le domaine professionnel et relationnel.
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a apporté une avancée majeure en matière de reconnaissance des TSA. Elle considère le handicap comme « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques ». Ainsi, les TSA sont désormais reconnus comme un handicap au sens de la loi.
Les droits fondamentaux des personnes vivant avec des TSA à haut niveau de fonctionnement
Les personnes vivant avec des TSA à haut niveau de fonctionnement bénéficient de droits fondamentaux garantis par la législation française et les textes internationaux, comme le droit à l’éducation, le droit au travail, le droit aux soins et le droit à une vie sociale et familiale épanouissante. Ces droits sont notamment protégés par la Convention relative aux droits des personnes handicapées, adoptée par l’ONU en 2006.
L’un des principaux dispositifs en faveur des personnes avec des TSA est la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Celle-ci a pour mission d’évaluer les besoins de compensation du handicap et d’attribuer diverses aides, telles que l’allocation adulte handicapé (AAH), les aides techniques et humaines, ou encore l’orientation vers un établissement spécialisé. Les MDPH sont également chargées d’élaborer un plan personnalisé de compensation qui vise à faciliter l’intégration sociale et professionnelle des personnes avec des TSA.
L’intégration professionnelle et sociale : un enjeu majeur
Pour favoriser l’intégration professionnelle des personnes vivant avec des TSA à haut niveau de fonctionnement, plusieurs mesures ont été mises en place. Parmi elles, on peut citer les entreprises adaptées, qui proposent des emplois spécifiquement conçus pour les personnes handicapées et bénéficient d’un soutien de l’État. De plus, la loi impose aux employeurs de plus de 20 salariés de remplir un quota d’au moins 6% de travailleurs handicapés dans leur effectif.
Concernant l’intégration sociale, les personnes avec des TSA peuvent bénéficier d’un accompagnement personnalisé par des professionnels spécialisés, tels que les psychologues, les éducateurs spécialisés ou encore les médecins. Des structures spécifiques, comme les centres de ressources autisme (CRA), permettent également d’orienter et d’informer les personnes concernées et leurs familles sur les dispositifs existants.
En résumé, la législation française a fait des avancées significatives pour reconnaître et protéger les droits des personnes vivant avec des troubles du spectre autistique à haut niveau de fonctionnement. Il est essentiel de veiller à leur intégration professionnelle et sociale pour leur garantir une vie épanouissante et contribuer à l’égalité des droits pour tous.
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